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Assassinats au Vatican



Le 4 mai 1998, trois personnes mortellement blessées par balle sont découvertes dans l'appartement du commandant de la Garde suisse au Vatican. Il s'agit des corps du commandant Alois Estermann, nommé à ce grade la veille, de sa femme Gladys Meza Romero et du caporal Cédric Tornay, âgé de 23 ans.

Le fusil, un Sig 75, est retrouvé sous le corps de Tornay. Il semble que Tornay se soit suicidé en se tirant dans la bouche après avoir abattu le couple.

Le directeur du bureau de presse du Vatican déclare que Tornay a agi dans un « accès de folie ». Le médecin légiste découvre une petite tumeur au cerveau et des traces de cannabis lors de l’autopsie.

Peu avant la remise des médailles pour récompenser les trois ans de bons services, Tornay est réprimandé pour indiscipline. Il ne voit pas son nom sur la liste des récipiendaires de la médaille. Tornay aurait alors cru que le refus venait du commandant Estermann. Ce refus serait à l'origine de l'excès de rage poussant Tornay à commettre les crimes.

Tornay laisse une lettre pour expliquer son suicide. L'affaire est résolue selon le Vatican.

Différentes rumeurs circulent : Estermann était un agent de la Stasi (police secrète allemande) ; une quatrième personne serait le meurtrier, un conflit entre Opus Dei et des partis maçonniques ; une liaison homosexuelle entre Estermann et Tornay.

La mère de Tornay a toujours refusé de croire la version du Vatican. Elle croit que la lettre supposément écrite par son fils est un faux. La lettre n'est pas signée de son nom, mais par l'expression « Ton fils qui t'aime ». En 2002, les avocats français Vergès et Brossollet, engagés par la famille Tornay, demandent au Vatican qu'on rouvre le dossier. Le Vatican ne donne pas suite à cette demande.

En 2008, la mère de Tornay demande à la cour suisse de reprendre le dossier. Le procureur refuse cette demande, alléguant qu'elle doit déposer sa demande au Vatican, l'État où le drame eut lieu.



 

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